Si le chamanisme organise la vie d’une communauté avec son écosystème, est-ce pour autant un modèle reproductible entre l’humanité et la Terre ? Pourquoi les peuples qui sont sortis du chamanisme, comme nous les Européens, ont-ils constitué des sociétés qui détruisent leur écosystème ? Effondrements et réchauffement climatique nous rappellent chaque jour à notre condition terrestre. Mais aucune réaction de survie n’apparaît pour autant. Quelles pourraient être les moyens capables de réveiller les esprits de la nature qui sommeillent en nous ? Ce texte recherche nos liens cassés avec la terre qui nous nourrit et celle avec un « T » majuscule qui nous abrite. Étapes historiques, images fantasmées de la nature et modèles des peuples chamaniques construisent cette partie pour éclairer les liens vitaux que nous devons restaurer avec la Terre mère. L’écologie politique a montré son incapacité à faire évoluer des individus bercés par la consommation. Notre petite planète est bien trop vaste pour notre esprit qui ne peut concevoir les milliards d’interactions qui s’y produisent chaque seconde. C’est pourquoi notre conscience de la Terre ne peut passer que par la spiritualité. Le chamanisme en propose les contours.

Plastique et eau — plastification de la planète — écologie et politique libérale — transactions politiques et échanges de la nature — place de l’homme dans la nature — la place de la nature dans l’homme — image de l’arbre — les chutes des civilisations — le modèle inuit — la zoonose — l’intelligence globale d’un écosystème — la théorie Gaïa et importance des métaphores.